La Pampa : traversée du coeur de l’Argentine

Publié le par lola.montevideo

 

Pampa húmeda : Le Parque Luro 


Une nuit en bus nous suffit pour arriver à Santa Rosa, ville située au centre de la Pampa d’Argentine. Sans rien savoir de cette région, le terme « Pampa » nous évoquait cependant des grandes plaines à perte de vue, des maisons perdues au milieu de rien, des chevaux semblant appartenir à personne…


Rapidement, nous commençons à faire du stop pour rejoindre le Parque Luro. Dès notre arrivée des Nandu, sortes d’autruches, nous accueillent suivies de jolis oiseaux rouges, d’une famille de sangliers puis de quelques biches.


Des bruits inhabituels pour nos oreilles de citadins bercent notre nuit. Au petit déjeuner, un majestueux cerf se risque à s’approcher à quelques mètres de nous pour y trouver de l’eau tandis qu’une sorte de perroquet vert semble vouloir participer à notre conversation. Sans succès, nous partons à la recherche du Puma et du Gato de Montes, tout en nous étonnant de la présence de biches au milieu de cette faune exotique.


Le soir, le jeune couple chargé de la gestion du camping, nous invite à boire un verre et en profite pour nous raconter l’Histoire de ce lieu. Au début du XXe siècle, un riche français épouse la fille « d’un mauvais président argentin qui chassait les indiens », et hérite au passage de ces terres. Il y construit un petit château dans le style Louis XVI et y fait venir des biches et sangliers. Suite à un incendie, ces animaux s’échappent de la réserve et sont aujourd’hui considérés comme les animaux typiques de la Pampa.


Nous comprenons enfin pourquoi nos biches françaises se retrouvent à côtoyer le Puma argentin.


 

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Pampa Seca : Le Parque Lihuel Calel

 

Nous continuons notre route en stop vers le Parque Lihuel Calel. Très vite, c’est un autre paysage que nous découvrons. Les grands arbres nous offrant de l’ombre ont disparu, le peu de végétation qu’il reste semble sur le point de mourir et tous les lacs que nous croisons sont totalement vides.


Lorsque le camionneur nous fait descendre, le vent chaud vient assécher nos gorges et l’immensité de ce territoire désertique est quelque peu effrayante sous la chaleur de ce milieu d’après-midi.


Nous rejoignons rapidement la maison du gardien de cette nouvelle réserve et apercevons enfin un peu d’ombre. En attendant que le soleil soit plus bas, nous rencontrons trois jeunes ; un péruvien et deux argentins, voyageant en vieux combi Volkswagen à la recherche de petits boulots. Ils nous proposent de venir avec eux pour faire le tour de la réserve en combi. Sans hésitation, nous voila partit sur ce chemin cahotant. Le soleil se couchant et l’air devenant doux, c’est finalement un paysage magnifique et impressionnant que nous découvrons. Des montagnes rocheuses nous entourent et enfin nous apercevons au sommet d’une roche rouge un Puma enrouler sa queue féline devant le couché du soleil. L’appareil photo décide de nous lâcher à ce moment mais nos yeux n’oublieront pas ces images.


Après s’être arrêté pour observer les peintures rupestres des indiens qui peuplaient ce territoire il y a environ 2000 ans, nous rentrons au campement. Le péruvien nous invite à partager sa délicieuse mixture cuite au feu de bois et nous commençons à échanger nos points de vues culturels sur le droit à l’avortement en Amérique du Sud, les religions… Selon lui, il n’y a rien de mieux qu’un bon repas partagé entre des français du « primer mundo », des argentins du « segundo mundo » et un péruvien du « tercer mundo ». Cette classification ne cesse de me suivre mais aussi de me surprendre depuis mon arrivée sur ce continent.


Lorsque les argentins s’éloignent pour observer les étoiles, le péruvien commence à me parler de « Cristina » et rapidement m’explique que selon lui « dans quelques années, les gens se rendront compte que c’est une dictatrice », tout en visant ses amis.


Le lendemain matin, ils nous accompagnent jusqu'à la route et nous les observons repartir dans leur joli combi. Y’a pas a dire, ils ont la classe !

 

 

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Casa de Piedra: Enfin de l’eau!!!

 

Nous terminons notre périple dans la Pampa, à Casa de Piedra située au niveau du Rio Colorado. Ce lieu encore en aménagement, semble vivre autour de son lac artificiel immense et surtout rafraîchissant…

Ce lac permet de faire fonctionner une centrale hydraulique mais aussi d’attirer les quelques touristes, ayant déjà connaissance de ce futur village balnéaire. Le midi, les ouvriers et camionneurs viennent utiliser les parillas du camping encore désert. En fin d’après-midi les enfants du village viennent s’amuser dans l’eau, souvent accompagnés d’un ou deux chiens.

Malgré ma peur pour ces bêtes depuis ma morssure, une jolie chienne semblant nous avoir adoptée depuis notre arrivée parvient tout de même à m’attendrir. Le deuxième soir, celle-ci choisit l’entrée de notre tente pour accoucher de 6 boules de poils… Avant de partir, nous la bichonnons, la nourrissons et croisons les doigts pour que les nombreuses parillas du camping suffisent à la nourrir, elle et ses petits. A la fin de ces trois jours, nous reprenons la route, le coeur serré…


 

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Publié dans Argentina

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T
Bon anniversaire Lola et plein de gros bisous à vous 2.<br /> Ton blog est vraiment super et ça donne envie d'aller faire un tour sur ce beau continent.<br /> La MamaDéThomasOuneJouliane
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