Machupicchu : Le secret des Incas
Le célèbre Machupicchu est difficile d’accès autant financièrement que physiquement mais il en vaut amplement la peine. Nous partons de Cuzco en minibus pour 6h de routes de montagnes, difficiles pour Julien…
Plus on avance, plus le paysage est grandiose et tropical, à seulement quelques kilomètres de l’Amazonie. Des fleurs rouges et des bananiers apparaissent dans cette envahissante végétation. Les montagnes dégoulinent de grandes et petites cascades et des nuages de vapeurs remontent la vallée pour venir entourer les sommets.
Le bus nous laisse à 2h30 de marche du petit village situé en bas du Machupiccu. Il nous suffit de suivre une voie de chemin de fer mais face à cette intriguante jungle, nous faisons les curieux, prenons du retard et terminons la ballade dans la nuit. Avec juste la lumière de la lune tout est encore plus mystérieux. Les bruits d’animaux, les formes d’arbres exotiques, l’ombre des brumes nous font pénétrer dans un univers féérique. Un vrai délice !
Arrivés au village, c’est la déception. Des hôtels suivent d’autres hôtels et la magie du lieu se dissipe le temps d’une courte nuit.
A 4h du matin, nous voilà partis pour gravir les 2500 marches du Machupiccu. Le lever du soleil entre les montagnes nous encourage, comme portés par l’ascension des brumes.
Nous arrivons en haut et ce ne sont que des toilettes et des bus que nous trouvons, venant une fois de plus briser la spiritualité du lieu. Après avoir payé et passé les bornes de sécurité, enfin nous apercevons les restes de ce village Incas. Ce plateau semble flotter sur les nuages, entre la Pachamama et le soleil, entouré d’une muraille de montagnes.
Lorsque notre guide nous apprend que les Incas vivaient en moyenne jusqu’à 150 ans, nous croyons mal comprendre. Une agriculture saine, la méditation associée à une légère dose de drogue, le respect ou plutôt le culte des éléments naturels, la montée régulière de ces nombreuses marches seraient le secret d’une telle longévité.
Au milieu du village, un observatoire leur permettait de maitriser l’astronomie, le calendrier, les saisons pour l’agriculture… Leurs temples étaient intelligemment construits pour résister à un tremblement de terre.
Avec un peu d’imagination, on peut voir les Incas déambuler dans les ruelles de cette cité. Ils sont beaux, droits, vêtus d’or et lorsqu’on revient à la réalité, observant les centaines de touristes, on s’interroge grandement sur l’évolution humaine…
Lorsque nos ancêtres sont venus envahir le « nouveau monde », les habitants du Machupicchu ont choisi d’abandonner leur bout de paradis, avant qu’on le pille pour construire nos églises. Pendant des centaines d’année, ce mystérieux village est resté caché par la végétation, juste au-dessus de nos têtes, comme protégé par la Pachamama. Un feu accidentel a dégagé le chemin d’accès et aujourd’hui c’est en tant que touristes que nous envahissons ce lieu magique et bien trop spirituel pour nos petites têtes… Quel gâchis !