Carnaval de Oruro: "Waw et je dirais même plus... Waoow!"

Publié le par lola.montevideo

J'ai arrëté d'écrire et c'est depuis la France que je mets à jour mon blog. Après Palos Blancos, en Bolivie, nous avons continué notre chemin vers Oruro afin d’assister au plus grand carnaval de Bolivie et de rejoindre nos amis voyageurs rencontrés quelques semaines auparavant lors du carnaval chilien de Arica. Ne supportant pas l’altitude, je n’ai pas été en état d’écrire et j'ai délaissé mon blog par la suite. Les e-mails de Julien, écrits sur le vif pour ses amis, témoignent de l’expérience vécue sur cette fin de voyage.

 

« Oruro, ville située à 3706 mètres d'altitude entre La Paz et Potosi et au cœur même de la Bolivie.

Trois jours de carnaval dans une ambiance festive où l'abondance et les excès de ce joyeux programme ont offert aux hôpitaux plus de 136 cas de coma éthylique.

Trois jours de fêtes où ici, durant le carnaval le plus fameux et populaire d'Amérique latine (oui, même plus que celui de Rio à en croire les locaux) défilent des troupes venus de tout le pays, arborant les couleurs de leur région aux sons des tambours, trompettes, flûtes de pan, Ocarina et que sais-je encore.

Durant ces parades saisissantes de beauté, les jolies demoiselles nous en mettent plein la vue tant par leurs tenues si bien ajustées (et qu'elles portent à merveille) que par les sourires ravageurs qu'elles nous offrent. Dans ces danses tribales où Hommes et Femmes, plus ou moins coordonnés, déambulent aux rythmes des danses telles que la Diablada (danses où la nuit les flammes jaillisses des costumes) ou sur d'autres rythmes tels que ceux des danses Incas, Andine ou de Colca.

Suivant la mesure ils progressent le long de cette avenue du "6 de Agosto" qui aménagée pour l'évènement est encadrée de gradin permettant au public de ne rien manquer. A savoir que pour l'occasion, le sol de cette avenue a été au préalable entièrement goudronné. Je m'en suis rendu compte ce matin alors que cherchant mon café, je vis tout un corps d'ouvriers s'affairant à défoncer le sol de l'avenue pour y dégager la voie ferrée. Quand quelques heures après je vis une locomotive y emprunter ses rails, je suis resté sans voix. Quand on s'imagine que quelques heures auparavant il y'avait là des milliers de danseurs et danseuses qui en foulait le sol par leurs sabots décorés et y voir au petit matin un train le traverser, cela permet de se rendre compte de l'importance de cet évènement aussi magique que surprenant, du début et ce, jusqu'à sa fin.

 

Ah les amis que j'aurais aimés vivre cela en votre compagnie, La joie et l'allégresse de notre séjour à Oruro est à inscrire dans mes mémoires, Si je m'y mets un jour. Comme à l'accoutumer la nourriture d'ici est exquise et pas chère, à tel point que j'en crains notre arrivée au Brésil où je risque dans un temps de me mettre aux patates, sachant tout de même qu'ici c'est l'un des pays dont la patate est originaire. Du coup nous avons pu tester quelques-unes de ces variétés, toutes aussi épatantes que délicieuses. L'une d'entre elles est par exemple noir, et après déshydratation, se retrouve régulièrement dans des soupes.

Mais quel pays extraordinaire que celui des Boliviens, et leur président, oui parlons-en de celui-là. Alors que la fête battait son plein, ce bon Evo Morales jouait dans les tribunes à bomber de mousse les gens à sa portée. Ces bombes de mousse qu'ici tout le monde possède, j’en ai moi-même acheté près d'une dizaine. Bref, voilà un président très surprenant. Un visage doux et dont le regard est celui d'un homme que l'on sent déterminé à aider de tout son possible son peuple, et surtout qui n'a pas oublié qu'il en faisait lui-même partie. Nous avons fait la connaissance durant notre séjour a Oruro de Joe, un Français qui a par exemple réussi a obtenir quelques clichès de ce grand homme politique pris sur le vif au milieu d'une foule bondée, jouant et riant avec ses voisins de siège, les aspergeants et se faisant asperger à son tour, essayant les chapeaux et les masques des carnavaliers venu saluer leur porte-parole. Quand j'ai vus ces photos, j'ai tenté d'imaginer notre sarko national... En vain. Sans m'étendre sur le sujet je dirais simplement qu'ici les cotillons et les serpentins sont plus populaires que n'importe quelle Rolex et que certain ferait mieux dans prendre de la graine.

Comme vous pouvez-vous en douter, ce que nous vivons ici me comble de joie et comme je le dis souvent, le voyage n'est pas terminé. Encore, je me pose la question quant à savoir de quoi sera faite la journée de demain et ce que nous rencontrerons sur le chemin.

Bien, la rubrique Oruro arrive à son terme et je m'en vais retourner à la fête pour profiter de cette dernière soirée munis de mon fusil à eau d'une capacité de 3 litres.  A tous je vous dis à bientôt et pour tous ceux qui subissent le froid de l’Europe, je transmets mes baisers les plus chauds... A plus sur la toile..... »

Mail de Julien

 

Photos à venir


Publié dans Bolivia

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